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[ FRONT ]
Rapport-12: the war on Iraq started
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The war on Iraq started
Rapport de Robert a Baghdad 20 mars, 2003



>Je me couche à minuit et je suis réveillé à 6h30 par l'appel de Radio
>Média. >Aucun alarme ni un bruit de tir cette nuit.  Pendant que je suis en
attente
>pour l'entrevue, la sirène d'alerte se fait entendre.  Au moment de
>terminer >l'entrevue les premiers bruits de tirs résonnent jusque dans ma
chambre.
>Les assoiffés du pouvoir à la solde des multinationales toujours en quête
>de >plus en plus de richesses passent à l'attaque.  C'est donc dire qu'en
tant
>que civil parmi cette population civile nous serons bientôt assassinés pour
>le bon plaisir de ces dirigeants assis confortablement devant leurs écrans
>de télé pour compter le nombre de têtes qui tomberont.  Plus tard alors que
>je suis en attente pour une autre entrevue j'entends le reportage d'un
>journaliste présent en Irak.  C'est avec passion et vigueur qu'il décrit ce
>qu'il voie.  J'espère que cette flamme sera aussi présente en lui pour nous
>décrire le visage de chacun des assassins qui tueront un civil qui n'a rien
>à voir dans ce conflit et qui ne demande qu'à vivre en paix et dans la
>dignité.  Je n'ais rien fait et le Irakiens n'ont rien fait non plus pour
>que l'on soit éliminer comme du bétail.
>
>En après midi, Zéhira, April et moi allons rencontrer les huit membres de
>l'équipe qui ont installé deux tentes sur le terrain du centre de
traitement
>des eaux qui désert un hôpital et le quartier environnant.  Ils ont réussi
>ce matin à obtenir les autorisations.  Le site est entièrement fermé par un
>mur de blocs de ciment.  A une certaine distance à l'extérieur de
>l'enceinte  nous pouvons apercevoir deux édifices à logements et les
toitures de
>quelques maisons.  Accompagnés de toute l'équipe sur place nous nous
>rendons à pieds à l'hôpital en longeant le Tigre dans l'espoir de
rencontrer le
>personnel et les enfants atteints du cancer.  A ma grande déception il n'y
>a plus qu'un seul enfant.  Tout l'hôpital a été évacué car la structure ne
>pourrait supporter de bombardements et le bris des nombreuses grandes
>fenêtres risqueraient de blesser davantage les patients.
>
>Sans tarder, tous les trois remontons dans notre taxi pour retourner à l'
>hôtel car Zéhira attend un appel de sa famille.  A peine de retour que
>radio
>média me demande une entrevue pour la seconde fois aujourd'hui.  Les médias
>se succèdent sans cesse.  A 2h45 du matin j'en suis à ma quatorzième
>entrevues partagées entre six médias différents : Radio Média 3, TQS 2, TVA
>4, CHRC 1, Radio Canada 3 et CKAC 1.  J'en ai les oreilles qui bourdonnent.
>Ils essaient de m'amener sur des terrains glissants où le patinage est
>parfois difficile.  Heureusement j'arrive à les ramener sur les effets
>dévastateurs des sanctions et sur notre rôle de témoins des crimes de
>guerre
>qui seront commis.  Ils voulaient que j'en fasse une autre à 4h mais j'ai
>refusé.  Je ferme boutique pour cette nuit en espérant les je n'aurai pas à
>quitter mon lit pour courir à l'abri.
>
>